CES DEUX AMIS SE SONT LANCé LE DéFI DE MARCHER JUSQU’EN CHINE : « ON DEVRAIT ARRIVER DANS DEUX ANS »

Amis depuis le collège, Benjamin Humblot et Loïc Voisot se sont lancé un incroyable et impressionnant défi : aller jusqu’en Chine… À pied ! Les jeunes hommes âgés de 25 et 26 ans sont partis début septembre d’Annecy (Haute-Savoie), leur ville natale, et se trouvent actuellement en Turquie. Ils ont prévu d’atteindre leur destination dans deux ans, après un périple d’environ 12 000 km. 

Ils ont tout quitté pour réaliser leur rêve. Benjamin Humblot et Loïc Voisot, deux amis originaires d’Annecy (Haute-Savoie), ont décidé de démissionner il y a quelques mois pour réaliser un projet « complètement fou » : marcher jusqu’en Chine ! « On a eu l’idée comme ça, un soir en discutant, puis elle ne nous a plus quittés, nous racontent-ils. On avait tous les deux envie de partir à l’aventure mais sans prendre l’avion, car nous sommes très sensibles aux enjeux environnementaux. »

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« On a mal aux pieds tous les soirs »

Les deux compères, qui se connaissent depuis le collège, sont partis le 7 septembre 2024 depuis leur ville natale. Ils ont déjà parcouru près de 3 000 km en passant par la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce. Ils s’accordent actuellement une semaine de repos à Istanbul, en Turquie. « On va beaucoup plus vite que prévu alors on fait une petite pause pour ne pas rentrer trop tôt chez nous », rigolent-ils. 

Benjamin Humblot et Loïc Voisot marchent environ 40 km par jour, soit quasiment un marathon qu’ils bouclent en dix heures. Chaque semaine, ils prévoient un ou deux jours de repos pour refaire le plein de force. Et pour l’instant, tout se passe très bien pour les deux grands sportifs : pas de blessures ni même d’ampoules. « On a mal aux pieds tous les soirs mais après une bonne nuit de sommeil, on n’a plus aucune douleur et c’est reparti ! » 

Ils vont traverser 16 pays

S’ils profitent d’un peu de repos à Istanbul, Benjamin Humblot et Loïc Voisot savent que leur route est encore très longue car la Chine est encore très loin. Leur prochaine étape : la traversée de la Turquie, qui devrait leur prendre un peu plus de deux mois. Ils se dirigeront ensuite vers la Géorgie puis la Russie, le Kazakhstan et le Kirghizistan avant d’atteindre enfin la frontière chinoise. « On devrait arriver dans deux ans après environ 12 000 km et 16 pays traversés », indiquent-ils.

Entre-temps, ils suivent attentivement l’évolution géopolitique pour adapter leur itinéraire si besoin. « Car nous ne voulons évidemment pas nous mettre en danger. » En Russie, ils seront d’ailleurs obligés de prendre le bus et le train car ils ne pourront pas traverser le pays durant leurs quelques jours de visa. « On aurait aimé tout faire à pied mais il faut rester raisonnable. Une chose est sûre : nous ne prendrons pas l’avion. » Leur retour jusqu’en France devrait s’effectuer en train. « On en aura pour deux semaines. »

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Un seul tee-shirt

Les deux amis ont mis toutes les chances de leur côté pour aller jusqu’au bout de ce défi colossal. Côté équipement, ils ont veillé à partir le plus léger possible. Ils ont chacun un sac de 9 kg sur le dos comprenant une tente, un matelas, un duvet… « On passe déjà toute la journée ensemble donc ça nous fait du bien d’avoir un peu d’intimité le soir », plaisante Loïc Voisot, qui travaille dans le conseil en bilan carbone.

Ils ont aussi emporté un réchaud pour pouvoir se faire à manger, même si en ce moment leur alimentation se résume à « des cacahuètes toute la journée ». Heureusement, ils ont été hébergés une dizaine de fois depuis leur départ et ont ainsi pu profiter de l’hospitalité des locaux. Ils s’offrent aussi une nuit à l’hôtel par semaine, ce qui leur permet de laver leur unique tee-shirt. « Nous n’avons pas pris beaucoup de vêtements pour gagner de la place. Nous avons par exemple tous les deux un pantalon qui se convertit en short. »

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Une météo capricieuse

Pour le moment, les aventuriers n’ont pas connu de grosses difficultés. « On s’entend toujours bien et on se supporte encore, c’est le principal », rigole Benjamin Humblot, qui exerce dans l’informatique. Leur matériel leur a parfois donné du fil à retordre mais pas de quoi mettre en péril leur expérience, repérée par Le Dauphiné Libéré . « Le plus dur pour le moment, c’est la météo, nous confient-ils. Il a plu un jour sur trois depuis notre départ, ce n’est pas évident mais on fait avec. »

Ce qui est aussi difficile, c’est d’être loin de leurs proches pendant ces deux années de marche. « C’est le plus gros sacrifice de notre voyage. On s’appelle très régulièrement et ça nous fait beaucoup de bien. » Pour les rassurer, et garder un lien avec eux, Benjamin Humblot et Loïc Voisot ont créé un compte Instagram où ils partagent quotidiennement des nouvelles. Ils ont également lancé une cagnotte en ligne pour les aider à financer leur périple, dont le coût global devrait atteindre les 50 000 €. 

2025-01-07T15:56:43Z