LE VOYAGE DURABLE, CETTE AUTRE CHARGE MENTALE

Le voyage durable, cette autre charge mentale

Alors que les prochains ponts de mai donneront une nouvelle opportunité de prendre l'air loin de chez soi et de son quotidien, la réalité du dérèglement climatique et des besoins urgents de s'évader sans égratigner encore davantage la planète pèsent sur la charge mentale de nombreux vacanciers. Ils voudraient bien faire, mais les voyages apparaissent plus que jamais comme des exceptions devant échapper à toute contrainte....

Pour 28% de voyageurs, les projets de vacances sont trop précieux pour les polluer avec des impératifs environnementaux

(Copyright: ozgurcankaya / Getty Images)

Alors qu'une récenteétudede MadeinVote pour Flower Campings disait tout haut ce qu'un grand nombre de voyageurs pensent tout bas, à savoir que ces derniers ne souhaitent pas changer leurs habitudes en matière de vacances pour être en phase avec les enjeux environnementaux, le rapport annuel du géant de la réservation Booking.com* appuie cette dichotomie entre la conscience d'agir pour la planète et la conception des congés. Plus que jamais, ce sont des soupapes de décompression devant échapper à la charge mentale du quotidien, y compris celle de faire mieux attention à l'environnement. La preuve :les trois quarts des personnes interrogées déclarent envisager de voyager de façon plus respectueuse de l'environnement au cours des douze prochains mois. Et dans le même temps, 28% des vacanciers indiquent que le moment des voyages est bien trop précieux pour que le sujet de la durabilité ne vienne freiner leurs ardeurs. Résultat, il y a une réalité quant au poids de ce sujet sur la charge mentale. 43% des vacanciers qui envisagent des séjours durables au cours des douze prochains mois avouent en effet culpabiliser quand ils font des choix qui ne sont pas en phase avec leur promesse.

45% de voyageurs savent bien qu'il est important de prévoir des vacances plus durables. Sauf qu'à trop inciter sans proposer de vraies solutions accessibles, les vacanciers se sont lassés. 28% avouent en avoir marre d'entendre parler du dérèglement climatique. Pire, 33% de personnes interrogées pensent que les dommages causés à la Terre sont déjà irréversibles tandis que 25% estiment que le changement climatique n'est pas aussi grave qu'on le dit.

Dans le même temps, les voyageurs sont aussi 44% à considérer que ce n'est pas à eux d'adapter leurs comportements mais que les gouvernements sont les mieux placés pour répartir de manière équitable l'impact économique du tourisme. Aussi, 43% des 31.000 voyageurs sondés par Booking dans 34 pays et territoires estiment que ce sont les prestataires de service de voyage qui disposent de la marge de manoeuvre pour compenser les facteurs environnementaux. Comme s'ils étaient défaitistes, les voyageurs sont également un nombre non négligeable (34%) à considérer que les destinations elles-mêmes devaient prendre le sujet climatique à bras-le-corps et que cela ne sert donc à rien de faire attention à la planète si celles-ci n'agissent pas.

Heureusement, même s'il est évidemment satisfaisant de constater les répercussions positives d'une démarche en faveur de l'environnement, l'engagement en faveur d'un tourisme durable peut aussi être un outil de développement personnel. En d'autres termes, cela peut être réjouissant rien que pour soi de savoir que l'on a agi. D'une certaine manière, on peut mieux se regarder dans un miroir... Pas moins de 62% de voyageurs indiquent par exemple qu'ils ont l'impression d'être la meilleure version d'eux-mêmes quand ils font des choix durables au moment des vacances. D'ailleurs, quand 67% assistent à des pratiques durables au moment de leur séjour, cela les aide à en faire de même dans leur quotidien chez eux.

Cette enquête a été commandée par Booking.com et indépendamment menée auprès d’un échantillon de 31 550 personnes réparties dans 34 pays et territoires (dont 1 000 aux États-Unis, 1 000 au Canada, 1 000 au Mexique, 1 000 en Colombie, 1 000 au Brésil, 1 000 en Argentine, 1 000 en Australie, 500 en Nouvelle-Zélande, 1 000 en Espagne, 1 000 en Italie, 1 000 en France, 500 en Suisse, 1 000 au Royaume-Uni, 1 000 en Irlande, 1 000 en Allemagne, 1 000 aux Pays-Bas, 1 000 en Belgique, 1 000 au Danemark, 1 000 en Suède, 950 en Croatie, 500 aux Émirats arabes unis, 1 000 en Inde, 1 000 en Chine, 800 à Hong Kong, 1 000 en Thaïlande, 1 000 à Singapour, 1 000 à Taïwan, 1 000 au Vietnam, 1 000 en Indonésie, 1 000 aux Philippines, 1 000 en Corée du Sud, 1 000 au Japon, 1 000 en Afrique du Sud et 300 au Kenya). Afin de participer à cette enquête, les personnes interrogées devaient être âgées d’au moins 18 ans, avoir voyagé au moins 1 fois au cours des 12 derniers mois, prévoir de voyager en 2024 et avoir participé à l’organisation de leur séjour. Cette enquête a été réalisée en ligne en février 2024.

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